Arrivés le 16 à Abéné dès les premiers à chaque pas dans le village, on nous dit :
- Bonjour dentiste !
- Tu es là depuis quand ?
- Tu commences quand ?
Nous comprenons que nous devons vite nous mettre au travail au dispensaire, dans la pièce qui nous est attribuée. Dans un premier temps, nous faisons l’inventaire :
. . Le fauteuil ne fonctionne pas il faudra adapter le dos au fauteuil.
. L’eau du village est coupée depuis 1 mois.
. La vidange du lavabo installé depuis 2 ans est démontée mais le responsable du Comité de santé la fera réparer rapidement.
. Muriel fait le ménage, nous mettons le matériel en place.
Le premier jour nous verrons 12 patients et réaliseront 14 extractions dont 2 particulièrement difficiles. Les jours suivants nous traiteront en moyenne de 20 à 23 patients.
A notre grand désespoir, la plupart des actes sont des avulsions : le patient demande lui-même que la dent soit enlevée pour être sûr de ne plus souffrir.
A plusieurs reprises, surtout sur des jeunes consultants, parfois très jeunes, je suis tenté de faire un soin conservateur, mais l’état de la dent et surtout le manque de matériel ne me permettant pas de faire des soins assez fiables (pas de radiographie) me contraint à l’extraction de la dent.
J’ai eu le plaisir de terminer des soins que j’avais entrepris en février 2015, de réaliser quelques obturations composites sur les dents antérieures et quelques provisoires.