UNE ECOLE DE BROUSSE
L'an dernier, avec l'aide de l'association "Les écoles de l'espoir" dont Mikael Silvestre est le président, et l'aide financière de Monsieur Armand Traoré, à hauteur de 6500 euros, l'association Assistance Humanitaire Internationale, a participé à la réalisation de mon projet, à savoir l'amélioration des conditions de vie des enfants de Louly Nghack dans le cadre scolaire en permettant une passerelle financière assurant le paiement des prestations réalisées :
- Achat de bureaux, fournitures et matériel scolaire
- Création de toilettes, douches
- Création d'un puits :
Cette année, l'association Assistance Humanitaire Internationale a encore répondu présent. Elle m'a aidée à réaliser une nouvelle action dans un cadre plus personnel, avec la participation financière de relations amicales, qui ont bien voulu me faire confiance.
Le budget récolté est de 2050 euros. Cette somme a permis de mettre en place:
- Achat de denrées alimentaires et de produits d'hygiène, à hauteur de 700 euros.
- Achat d'un bureau de maître + 2 armoires pour les classes.
- Réparation d'une quinzaine de bureaux d'écoliers.
- Achat de matériel pour la création d'un potager ainsi que d'un verger, afin que l'école puisse, avec la participation des enfants et des femmes du village, s'autogérer. La participation de missionnaires Américains bénévoles permettra d'assurer une formation suivie pour la mise en place du projet jusqu'aux premières récoltes.
Merci à Christian Delagrange, qui a permis cette action, à Ali Bordji pour son efficacité auprès des banques, et William Daffati, compagnon sur le terrain, pour ses précieux conseils, son soutien et sa clairvoyance.
Christine Petrosino
Récit de Christine Petrosino
C'est l'histoire d'une touriste qui n'a pas vraiment de motivation pour sauver le monde, mais qui, en février 2009, a envie de connaître le Sénégal, et, une fois sur place décide de visiter la brousse.
Je découvre le village extrêmement pauvre de Louly Nghack, où un instituteur fait la classe à 45 enfants, sous une construction élaborée de branchages enchevêtrés. Les cahiers, les stylos, les bureaux.... tout manque, mais la foi d'enseigner d'¨Ismaïla, le maître d'école, est sans faille. Je veux faire quelque chose… Je ne vais pas m'étendre sur l'émotion qui me serrait la gorge.
De retour dans mon joli bungalow … touristique, je fais la connaissance de William qui me dit : « on travaille pour AHI ». Précieuse rencontre !
Impliqué sur des projets dans ce pays, il m'explique son système, les difficultés engendrées pour venir en aide et qu'il est impératif de faire des choix dans ses actions. On ne peut pas sauver le monde ! Sans toutefois chercher à me décourager, cherchant juste à me donner les tenants et aboutissants avec clairvoyance, il m'explique que l'aide d' AHI concerne le médical, et qu'il me faut trouver une association qui s'occupe de l'éducation si je veux aider ce village mais surtout le développement de son école.
Personnellement, je n'ai aucun moyen financier.
En 2010, à force de recherches sur internet, de coups de téléphone, de rencontres, et de patience, 8 mois après mon premier séjour, je suis en contact avec "Les écoles de l'espoir". Cette association accepte de financer mon projet à hauteur de 6500 euros pour l'achat de matériel scolaire, de bureaux...(le nombre d'enfants avait quasiment doublé), la construction d'un puits, de toilettes- douches, et l'élaboration sommaire d'une salle de classe.
Par l'intermédiaire de William, AHI accepte de me soutenir. William est sur le terrain et m'apporte son expérience auprès des entrepreneurs. Ali à la trésorerie, a récupéré les fonds, et me facilite grandement la tâche en s'occupant du paiement des intervenants.
En 2011, je n'ai pas l'aide financière des "Ecoles de l'espoir". Je décide de solliciter mes relations amicales dans le but de créer un jardin potager et un verger au sein de l'école pour que les enfants aient une alimentation plus variée, et pourquoi pas, vendre un peu de leur récolte.
Ismaïla s'est chargé de trouver des missionnaires américains qui pourraient leur assurer une formation pour la création et l'entretien de ce dernier.
Je récolte pour ma part 2050 euros. Je n'ai ni association ni passerelle financière, mais AHI accepte à nouveau de m'aider sans contribution pour son fonctionnement. Avec cette somme, william et moi, avons pu acheter le matériel nécessaire à l'élaboration du projet agricole, nous avons pu fournir un bureau de maître supplémentaire, ainsi que deux armoires pour les classes, assurer la réparation d'une quinzaine de pupitres et également faire acheminer environ 700 euros de nourriture pour l'école.
Je ne vais pas m'étendre sur ma satisfaction...Louly Nghack a quand même bien changé! Ismaïla gère ce nouveau confort de main de Maître, dévoué à l'éducation des enfants et l'ensemble de la population de ce village.
Ma gorge est moins serrée quand je les retrouve, mais j'ai bien conscience que c'est une petite goutte d'eau....dans ce pays.
Sans vous, ma démarche n'aurait pas été impossible mais beaucoup moins confortable et surtout plus compliquée.
Encore merci pour eux, pour moi.
Christine Petrosino