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Assistance Humanitaire Internationale
Sois humble, car tu es fait de boue, sois noble, car tu es fait d'étoiles...
Ville de Mèze, partenaire d'A.H.I.
Vos questions
  

POUR REPONDRE A DES QUESTIONS RECUES …

(Lettre du président d’A.H.I.)

« POURQUOI AIDER LES PAYS ETRANGERS ? Il y a déjà tellement de misère en France ou en Belgique… »

Tout d’abord, soyons clair : le matériel reçu est voué la plupart du temps à être benné, puis détruit et recyclé (au mieux pour notre environnement), au pire à être abandonné ou enfoui dans une décharge. Soit il est amorti, mais encore en bon état de fonctionnement, soit obsolète en regard des normes européennes, soit l’action de la Sécurité Sociale (offrant régulièrement du matériel neuf à ses patients) fait subir par voie de conséquence, le même sort à cet ancien matériel.

Pourquoi ne pas le récupérer et en faire don aux pays pauvres ! Et puis, n’oublions pas que notre Europe est d’ores et déjà constituée d’un mélange de peuples, venant de tous ses pays, comme du bout du monde. Etant donc tous « frères et sœurs » à un degré plus ou moins lointain, nous nous devons donc tous d’être solidaires et nous entraider ! Voilà pourquoi nous acceptons mal que des matériels encore utilisables puissent être jetés « à la poubelle »... Sous prétexte d’être un continent riche ?

METIS, NOUS LE SOMMES TOUS

Métissage, valeur mal aimée, décriée, porteuse de frustrations et de mal être. Reconnue depuis peu grâce à la littérature, cette donnée essentielle n’est pas suffisamment appréciée et reconnue par la population. Pourtant, un métissage de plus en plus généralisé est la conséquence inéluctable et incontournable de la mondialisation. Avec notre propre sens critique et pour mieux vivre le présent, et surtout écrire un autre futur exempt de préjugés et de stéréotypes, nous devons apprendre la différence pour cultiver l’identité et la similitude. Penser le monde en tant qu’être humain et non plus en tant que communautés, couleurs, religions… et j’en passe.

J’ai découvert de nombreux pays au cours de ma vie et des amitiés fortes, multiculturelles, ont vu le jour. Petits ou grands pays, souvent aux lourds passés, ils ont toujours été pour moi un exemple d’accueil et d’hospitalité hors du commun, m’enrichissant de leur diversité culturelle et ethnique. Ces valeurs sont rarement mises en avant. Même s’il y a des couacs, ce qui se conçoit face à la cruauté et à l’avidité humaine, tous les pays du monde, ceux des pays riches, comme ceux dit du « tiers monde » doivent apprendre à vivre ensemble. C’est une force pour le futur de la société globale, pour la paix.

Unité dans la diversité : c’est une devise qu’ont adopté plusieurs pays, comme par exemple les USA, forts de ses 51 états (e pluribus unum), l’Indonésie, myriade de 17.000 îles et 2500 ethnies. La Communauté Européenne a lancé il y a quelques années un concours auprès des lycéens européens, et c’est cette même devise qui a été choisie parmi toutes celles proposées par les lycéens de nos états membres ! Faisons ensemble que cela devienne également la devise non d’un pays, non d’un continent, mais de notre planète et celle du monde de demain.

« QUEL EST VOTRE ENGAGEMENT HUMANITAIRE ? »

Ce sont nos enfants qui porteront le lourd héritage de notre comportement. Nous devons le comprendre et écrire différemment l’avenir. Cette aide humanitaire doit être ambitieuse dans ses visées et sa mise en application. Elle est un des seuls remèdes pour contrer les montées de haine et d’incompréhension, l’immigration sauvage et forcée que les habitants des pays en voie de développement ne peuvent éviter, faute de ne pouvoir vivre décemment et dignement dans leur propre pays. Notre monde est à un point charnière de son histoire. La ghettoïsation, le clanisme et le communautarisme s’instaurent partout et engendrent des tensions et des haines qui aboutiront inexorablement à l’autodestruction. Destruction de la terre, destruction de notre point commun à tous : notre humanité. Tendre à reconnaître que l’Humain est une entité identique et en même temps différente, et ceci quelle que soit la latitude sous laquelle il est né, serait un énorme progrès. On peut espérer que nos enfants, devant notre exemple, feront ce choix et auront la capacité à rêver et à concrétiser un autre monde.

Notre action doit être comme un grain de sable dans les rouages de la machine « fatalité-résignation », voire du fatalisme.

En clair, nous pouvons et devons faire comprendre par nos actions, à ces peuples qui sont nés loin de la riche Europe, qu’ils appartiennent à un grand ensemble, celle de l’humanité et que nous sommes tous solidaires. Appartenir à une identité différente n’est pas un handicap mais une valeur ajoutée. Avoir la capacité intellectuelle à appréhender en soi les multiples aspects induits dans les cultures plurielles est un avantage.

Ces gens qui connaissent les déchirements, la pauvreté, une espérance de vie très courte, ont une extraordinaire qualité : la reconnaissance fidèle dans la dignité et l’émotion. Rappelons-nous Jean de la Fontaine dans « Le lion et le rat »

« Il faut autant qu’on peut, obliger tout le monde,
On a souvent besoin d’un plus petit que soi. »